Près de deux ans après la tragédie d’Halloween 2022 à Itaewon, les premières condamnations judiciaires tombent pour les hauts responsables de la police impliqués dans la gestion de cet événement meurtrier. Retour sur une affaire qui a marqué la Corée du Sud.
Une soirée tragique à Itaewon
Le 29 octobre 2022, les rues d’Itaewon, un quartier populaire de Séoul, étaient bondées pour les célébrations d’Halloween. L’afflux massif de personnes, estimé à des dizaines de milliers, a rapidement transformé les rues étroites en un piège mortel. Faute d’organisation et de gestion adéquate de la foule, une bousculade s’est produite, entraînant l’écrasement et la mort de 159 personnes, dont de nombreux jeunes. Les secours n’ont pu intervenir à temps pour sauver ces vies.
La condamnation de Lee Im Jae
Un tribunal sud-coréen a récemment rendu son verdict concernant Lee Im Jae, l’ancien chef de la police du district de Yongsan à Séoul, où se trouve Itaewon. Reconnu coupable de mauvaise gestion et d’incapacité à prévoir et à préparer un événement de cette ampleur, Lee Im Jae a été condamné à trois ans de prison. Le tribunal a estimé que ses décisions et son manque de préparation ont joué un rôle direct dans la création des conditions qui ont permis à cette tragédie de se produire.
Des condamnations pour d’autres responsables
En plus de Lee Im Jae, deux autres anciens responsables de la police de Yongsan ont également été condamnés pour leur rôle dans cette tragédie. L’un a écopé de deux ans de prison, tandis que l’autre a reçu une peine d’un an avec sursis. Ces peines reflètent la responsabilité partagée de ces hauts fonctionnaires dans la gestion chaotique de la soirée d’Halloween à Itaewon.
Une tragédie toujours dans les esprits
La tragédie d’Itaewon reste gravée dans la mémoire collective des Sud-Coréens. Cet événement a suscité une vague de chagrin, d’indignation et de questionnements sur la gestion des rassemblements de masse dans le pays. La condamnation de ces hauts responsables est perçue comme une première étape vers la justice, bien que pour beaucoup, cela ne suffise pas à apaiser la douleur des familles des victimes et la colère du public.
Avec cette affaire, la Corée du Sud espère éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir, en améliorant la gestion des foules lors des grands événements publics et en rendant les responsables de la sécurité pleinement responsables de leurs actions.
