Séoul, 5 août 2024 – Un scandale majeur secoue le milieu universitaire sud-coréen avec l’arrestation de plusieurs étudiants provenant de prestigieuses universités telles que la Seoul National University, la Yonsei University et la Korea University. Ces étudiants sont accusés d’avoir participé à un réseau de trafic de drogue et d’activités sexuelles débridées au sein d’un club social exclusif.
Un réseau bien organisé
Le bureau du procureur du district sud de Séoul a annoncé l’arrestation de quatre étudiants, dont le président du club, pour violation des lois sur les drogues. Deux autres étudiants ont été inculpés sans détention, tandis que huit membres ont reçu des inculpations avec sursis pour leur consommation de drogue. L’enquête révèle que ‘A’, un homme dans la trentaine diplômé de la Yonsei University et fréquentant l’école supérieure KAIST, est à l’origine de ce réseau.
Fondé en 2021, le club social créé par ‘A’ se vantait de recruter des membres basés sur leur statut socio-économique, promettant des avantages exclusifs tels que l’accès à des restaurants haut de gamme et des festivals de musique. Les membres ont rapidement atteint le nombre de 300, faisant du club le deuxième plus grand de ce type à l’échelle nationale.
Consommation de drogue et activités illégales
Selon les informations, ‘A’ aurait commencé à introduire de la drogue dans le club en décembre 2022. Initialement, il proposait de la marijuana liquide, mais a ensuite élargi son offre à la kétamine, la psilocybine et la méthamphétamine. Les drogues étaient consommées dans des hôtels, des clubs et des parcs d’attractions, et des orgies sexuelles étaient organisées dans des suites d’hôtel de luxe.
L’enquête a révélé que les membres du club achetaient de la drogue via Telegram, dépensant environ 12 millions de wons (8 000 euros) en un an, avec des transactions effectuées en cryptomonnaie. Les drogues étaient revendues aux membres avec une majoration significative.
Des méthodes de dissimulation sophistiquées
Le groupe a mis en place une structure organisationnelle sophistiquée, avec des rôles définis pour la gestion, la planification, la comptabilité et la publicité. Pour éviter les poursuites, ils ont même engagé un conseiller juridique et se sont abonnés à des comptes de réseaux sociaux fournissant des conseils pour échapper aux enquêtes.
Réactions et implications
Ce scandale met en lumière l’expansion des organisations criminelles au sein des universités. Les autorités envisagent de poursuivre les suspects pour « organisation d’un groupe criminel » en raison de la structure élaborée du réseau.
Un responsable du parquet a déclaré :
« Les organisations de drogue à grande échelle étendent leur portée dans les universités. »
Les étudiants impliqués, provenant de disciplines comme la médecine, la pharmacie et le droit, pourraient faire face à des charges sévères en raison de la gravité de leurs activités. Ce scandale représente un coup dur pour le prestige des institutions concernées et soulève des questions cruciales sur la gestion et la surveillance des activités dans les établissements d’enseignement supérieur.